No Pain No Gain, Culturistes Incultes
No Pain No Gain est un film vendu sous le label “meilleur film de Michael Bay”. Oui, Michael Bay c’est Armageddon, Pearl Harbor, les Transformers. Difficile de l’égaler lorsqu’il s’agit de faire exploser des trucs, de sauver le monde, de mettre en scène les patriotes américains et les histoires d’amour mieleuse entre un musclor et une Barbie. Mais cette fois, si vous débranchez complètement votre cerveau avant d’entrer dans la salle obscure vous risquez de rater une facette du film. No Pain No Gain se réclame en effet une réflexion sur le rêve américain et on doit le lui reconnaître dans une certaine mesure. Inspiré d’un terrible fait divers, le film nous entraîne dans l’ascension et la descente aux enfers d’un trio de bodybuilders composé de Daniel (Mark Whalberg), latino écervelé et coach sportif, Adrian (Anthony Mackie), black écervelé aussi et qui de surcroit connaît des problèmes d’érection (ce qui prête forcément à rire) et de Paul (Dwayne “the Rock” Johnson), repris de justice et plus stupide que les précédents réunis. A eux trois, ils enlèvent un riche entrepreneur et lui subtilisent sa fortune. Mais rapidement ils vont être rattrapés par les évènements et leur rêve américain s’effondrer… “J’ai vu plein de films Paul, je sais ce que je fais” La réalisation est bonne, l’humour est noir, les acteurs sont à saluer avec une mention spéciale à Dwayne Johnson (il sauve un peu sa filmographie ici!). Certains pourront critiquer le parti pris de présenter de façon drôle des criminels ou le mépris et le rire cruel que nous donne à susciter Bay non vraiment pour l’illusion qu’est le rêve américain mais pour ses personnages naïfs et tous issus de minorités. Globalement, No Pain No Gain est un assez bon divertissement, regardez le et vous réfléchirez plus tard aux différentes lectures possibles.
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